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Annulation du Congrès 2020 du GREPFA-France

Annulation des journées de formation du GREPFA-France de juin 2020

La situation sanitaire que nous avons traversé nous a contraint à devoir annuler les journées de formation des 11 et 12 juin 2020 à Paris.

Sans possibilité de trouver des dates satisfaisantes de report avant la fin de cette année, le comité d'organisation a définitivement entériné l'annulation de ces journées.

Nous vous informerons de la suite de nos activités dès que nous le pourrons.

D'ici là, vous pouvez continuer à consulter les actes des précédentes journées compilés sur notre site (colonne de gauche). Celui-ci avait rencontré des soucis d'accès, nous empêchant de l'actualiser pendant plusieurs mois: c'est finalement rétabli ! Veuillez nous excuser de ce silence bien involontaire et de ce désagrément.

Nous vous adressons plein d'énergie et d'enthousiasme pour la poursuite/reprise de vos activités auprès des personnes accueillies, des accueillants et assistants familiaux, ainsi que de l'ensemble des professionnels (soignants ou non) de l'Accueil Familial.

Bien amicalement.

L'équipe du GREPFA-France

Congrès Paris 2018

Actes des 13èmes Journées de Formation du GREPFA France

CLIQUER dans Actes des Congrès (à gauche ;)) sur Congrès 2018 à Paris

qui se sont tenues les Jeudi 7 et vendredi 8 juin 2018 à Paris

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Déplier Fermer  Congrès 2008 à PARIS

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 1 

M. Pavelka & M. Guiader, « De lindication se soin en AFT-Enfants » 

Dr Martin PAVELKA 

Pédopsychiatre, Médecin responsable U.A.F.T.-Enfants, Secteur 91-I-05, Sainte- 

Geneviève-des-Bois 

Mme Mireille GUIADER 

Infirmière psychiatrique, Cadre de soin, U.A.F.T.-Enfants, Secteur 91-I-05, Sainte- 

Geneviève-des-Bois 

« De l’indication de soin en AFT-Enfants » 

Résumé : 

La question d’indication ou non de soin en accueil familial se pose dans tous les cas où la séparation protectrice 

s’impose et/ou où la séparation thérapeutique apparaît salutaire, qu’il s’agisse des accueils permanents 

continus ou des accueils séquentiels, qui suscitent le débat. 

L’examen en 2006 de 44 situations d’enfants accueillis dans les UAFT de l’Essonne, de leurs troubles au 

moment de l’admission, est mis en rapport avec plusieurs approches théorico-cliniques qui peuvent s’avérer 

utiles au moment de peser l’indication et la contre-indication. Les facteurs étiologiques de l’environnement, les 

troubles psychopathologies de l’enfant, l’âge d’admission, type d’accueil, sex ratio seront examinés. 

Présentation de l’Unité et du dispositif d’A.F.T. dans Essonne 

Notre unité est située à Sainte-Geneviève-des-Bois. Nos locaux se trouvent dans 

un pavillon avec jardin, spécialement aménagé pour notre pratique.1  

L’unité prend en charge une vingtaine d’enfants et leurs parents. Nous travaillons 

avec une dizaine de familles d’accueil, chacune accueillant au maximum 2 enfants.  

Aujourd’hui l’unité dispose de 5,7 ETP de soignants (médecins, infirmiers 

référents, psychologue). 

L’unité fait partie d’un dispositif sectoriel de soin développé depuis 1972, avec 

les premiers accueils familiaux thérapeutiques depuis cette année là.  

Notre service dépend de l’EPS B. Durand à Etampes. 

Notre département dispose de 5 secteurs de pédopsychiatrie dont 4 sont dotés 

d’un A.F.T.-Enfants. 3 de ces secteurs dépendent de notre hôpital. Je le précise 

parce que c’est dans ces 3 unité qu’a eu lieu l’enquête sur les indications, dont on 

va vous parler pour introduire la discussion. 

                                                   

1 

  Détails dans l’article : Martin PAVELKA, Sylvie DENIZET, Dominique ROITEL, Véronique 

ARIGNO, "Accueil familial à but thérapeutique - Soin par médiation", Perspectives Psy, Vol 46, 

No1, janv-mars 2007, p.30-38

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 2 

M. Pavelka & M. Guiader, « De lindication se soin en AFT-Enfants » 

Sur la totalité des enfants accueillis en FA dans notre département 5% 

bénéficient de nos dispositifs sanitaires.  

( 640 ASE + 400 Associations + 55 AFT = Total 1100 ) 

Présentation de l’enquête 

Nous avons donc réalisé une enquête sur les indications de soins en UAFT auprès 

des 3 équipes de 3 secteurs pédopsychiatriques. L’enquête incluait le 44 enfants 

admis à cette période.  

Le groupe de W d’auto-évaluation, dont nous avons fait partie, a procédé ainsi :  

Il a rassemblé les concepts théorico-cliniques sur lesquels se base le projet de 

soin des unités, puis il a fait le postulat des indications de soins en AFT par le 

prisme des diagnostics des patients concernés.  

Ensuite, par l’intermédiaire d’une enquête rétrospective et anonyme, il a établi 

une image réelle des psychopathologies au moment de l’entrée dans le dispositif 

de soin pour les patients actuellement pris en charge. 

Des fiches individuelles anonymes ont été distribuées en juin 2006, le recueil 

des données a eu lieu courant juillet-août. 

La fiche relève les informations suivantes 

   Le sexe, L’âge actuel, l’âge à l’admission, type de soin (permanent 

continu/permanent partiel/séquentiel), Nombre de FA successives, type de 

Mesure  de protection, origine de la demande de soin, et ce qui nous intéresse 

surtout – le diagnostic pédopsychiatrique à l’admission, tel qu’il a été déterminé 

par l’équipe de l’UAFT, sur la base des dossiers de présentation et les 

observations de l’équipe lors des entretiens d’admission. Le groupe a travaillé 

avec la Classification Française des Troubles Mentaux de l’enfant et de 

l’Adolescent - sa Révision 2000. 

Cela a permis de tester la pertinence des indications de soin en AFT, en coupant 

les postulats préalables avec les résultats de l’enquête. 

Indication de soins     vs.   Objectif du soin 

Il y a bien un rapport direct entre les INDICATIONS (en bleu) est les 

OBJECTIFS du soin (en bleu claire) mais il est utile de les différencier.  

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M. Pavelka & M. Guiader, « De lindication se soin en AFT-Enfants » 

Disons que les objectifs d’action de nos dispositif sont le suivants: 

1) soigner les phénomènes pathologiques chez l’enfant (précoces, instables ou 

déjà fixés et structurés), 

2) atténuer ou neutraliser les facteurs étiologiques et associés de 

l’environnement entravant le développement de l’enfant (son individuation, 

son affectivité, sa pensée, sa parole, ses comportements sociaux, etc. 

3) accompagner et soigner le lien parent-enfant entravé par la 

psychopathologie parentale entraînant les troubles de la parentalité 

(dysparentalité). 

L’indication comporte 2 dimensions qu’on peut différencier, même si elles sont 

naturellement imbriquées dans nombreux textes sur notre pratique : 

1ère dimension - Indication au vu de la pathologie présentée par l’enfant 

(le diagnostic du trouble) ; 

 2ème dimension - Indication au vu de l’environnement de l’enfant (la 

dysparentalié et ses dangers) 

Cette imbrication reflète l’imbrication de chaque individu avec l’environnement 

qui l’entoure : 

Je citerai l’extrait d’un des premiers textes sur indication en AFT sanitaire : 

Dès 1973 l’équipe du CFAT de Soisy sur Seine précise2

Le dispositif est conçu pour recevoir des enfants présentant des troubles 

psychiatriques, impossibles à traiter dans le cadre familial, tant en raison des 

carences globales dont les enfants souffrent au sein de leur famille, que de 

l’intolérance par les parents de la pathologie de l’enfant …   Toute la gamme de 

pathologie mentale de l’enfant est représentée ; et c’est la nocivité d’inter- 

rélation entre la pathologie de l’enfant et celle de la famille qui détermine cette 

mesure thérapeutique. Une forte proportion de ces enfants est « en danger » au 

sein de leur famille. 

                                                   

2 

 Myriam DAVID & coll « Le Centre familial d’action thérapeutique », L’Information psychiatrique, Vol 49, No 

7, Septembre 1973. 

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M. Pavelka & M. Guiader, « De lindication se soin en AFT-Enfants » 

Nous voyons bien cette imbrication. 

Il se trouve que la Classification diagnostique CFTMEA est conçue pour bien 

rendre compte de ces 2 dimensions : 

- sur L’axe I  elle qualifie la psychopathologie de l’enfant 

- sur L’axe II elle qualifie l’environnement de vie de l’enfant 

L’Axe I est lui même partagé selon l’âge en l’Axe BEBE - pathologies précoces (0 

– 3 ans) - et des pathologies constituées, plus tardives. 

Résultats de l’enquête 

1 – Axe I :   33 %  c’est un nombre important de très jeunes patients de 0 à 3 

ans, avec des pathologies précoces. Cinq autres patients ont été séparés avant 

l’âge de 3 ans mais ont été admis en AFT plus tard et sont dont répartis dans les 

autres groupes diagnostiques. 

 Même si les bébés ne peuvent pas encore être étiquetés comme porteurs 

d’une pathologie constituée (celle-ci n’existe tout simplement pas à cet âge, il en 

sont pas moins porteurs de troubles graves du développement qui s’expriment 

dans leurs désorganisation tonique, du contact, psychomotrice, psycho- 

physiologique, etc. L’axe bébé permet de repérer cette psychopathologie 

précoce.  

B1 – Bébé à risque des troubles sévères du développement (zones de 

vulnérabilité susceptibles de l’engager dans un processus autistique ou 

psychotique, sans qu’on puisse encore affirmer un tel diagnostic) 

B2 – Les dépressions du bébé  

B3 – Les bébés à risque de l’évolution dysharmonique (risque d’évolution vers 

les pathologies limites) 

B4 – Les états de stress du bébé 

B5 – Hypermaturité et hyperprécocité pathologiques 

B6 – Les distorsions du lien (une modalité particulière du lien devient prévalente 

et imprègne la relation adulte-enfant sous une forme qui tend à se figer sous des 

aspects inquiétants) 

Si j’insiste, c’est parce que souvent nous sommes confrontés à l’opinion que les 

bébés séparés ne seraient pas, ou seraient peu malades et donc n’auraient pas 

besoin de dispositif d’accueil familial avec une dimension thérapeutique. 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 5 

M. Pavelka & M. Guiader, « De lindication se soin en AFT-Enfants » 

2 – Axe II :   Les facteurs associés, antérieurs ou étiologiques pour les deux 

sous-groupes (0-35 mois et 3-17 ans) sont quasi-similaires (un peu plus de 

carences pour les bébés). Est-ce du fait que les parents sont devenu 

dysparentaux plus tard, ou s’agit-il plus probablement du problème d’évaluation 

tardive des dysfonctionnements de l’environnement parental. Ce retard 

d’évaluation de la dysparentalité semble fréquemment transparaître dans les 

dossiers de candidature qui indiquent les troubles de parentalité souvent 

précoces, alors que les mesures de soutien, de soin ou de protection ont été 

tardives. La conséquence de ce retard est l’existence, chez l’enfant, des 

organisations psychopathologiques déjà installées, moins mobilisables, avec le 

risque de séquelles après le soin ou de chronicité des troubles. 

Autrement dit : Quand l’enfant soigné a été séparé précocement, quand il était 

bébé, ce n’est probablement pas parce que son environnement serait plus nocif 

que chez les enfants séparés plus tardivement. C’est le repérage et/ou 

l’évaluation de sa situation qui ont été tardifs. 

3 -  L’âge de l’admission 

Ce tableau a une présentation particulière articulée autour de l’âge de 18 mois. 

C’est l’âge déterminé dans l’étude de Francis Mouhot (2003), l’âge avant lequel la 

séparation protectrice est statistiquement la plus favorable pour le 

développement ultérieur de l’enfant. Dans la prochaine enquête il conviendra de 

recueillir également l’âge de la séparation protectrice, qui précède l’âge 

d’admission à l’UAFT/Enfants. Le sous-groupe 19-35 mois englobera forcément la 

majorité des patients qui ont été distanciés de leurs parents en difficulté avant 

l’âge de 18 mois. C’est pourquoi il pourrait être rapproché des 3 sous-groupes 0- 

18 mois. Les bébés protégés avant l’âge de 18 mois, même s’ils ont été 

psychiquement affectés par leurs expériences pathogènes précoces, ont des 

troubles moins fixés et grâce à une séparation rendue thérapeutique (accueil 

familial avec soin) ils évolueront ensuite statistiquement plus rarement vers une 

psychopathologie pédopsychiatrique avérée. Pour les patients protégés plus 

tardivement (3-8 ans) et qui souffrent déjà de troubles pédopsychiatriques 

installés, l’admission et le soin en accueil familial thérapeutique permettent 

d’infléchir très favorablement leur développement psychique péjoratif, tendent 

à réduire leurs troubles et favorisent une meilleure insertion dans une vie sociale 

autonome, mais statistiquement ils garderont les séquelles manifestes dans leur 

psychisme. 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 6 

M. Pavelka & M. Guiader, « De lindication se soin en AFT-Enfants » 

4 – Mesure de protection concomitante avec la séparation thérapeutique 

5 – Autres paramètres 

 

 

Conclusion 

1/ La lecture de ces résultats incite les équipes de notre établissement à 

œuvrer, dans le réseau de leurs partenaires (PMI, Maternité, Pédiatrie, 

Pédopsychiatrie, Protection de l’enfance, Tribunal pour enfants), pour permettre, 

quand c’est possible, une admission plus précoce en soin, afin de limiter 

l’installation d’une psychopathologie grave chez l’enfant dans les cas où, malgré 

l’aide adaptée, persiste une dysparentalité sévère et durable de l’environnement 

familial. 

2/ En cas d’admission à l’âge très précoce (avant 18 mois), si on est attentif et 

formé, on s’aperçoit relativement facilement de l’importance des troubles 

psychiques précoces. L’Axe I – bébé est d’une grande utilité pur objectiver l’état 

du bébé. 

Rien ne permet d’affirmer que ces bébé présentent pas ou peu de troubles. Les 

troubles psychique constitués sont impossibles à cet âge. 

3/ Pour y voir plus claire on pourrait faire la différence entre : 

INDICATION de soin – selon la nature du dispositif (organisation, projet 

médical de l’unité – autisme, adolescents, classiques) 

BESOIN de soin – situation du point de vue de l’enfant 

OBJECTIF de soin – nature d’action soignante (préventive curative, étayage…) 

4/ Un enfant séparé –même un bébé- présente toujours des troubles psychiques, 

quel que soit le type de dispositif d’accueil familial qui le prend en charge. 

Tout type de dispositif d’accueil familial doit comporter une dimension 

intrinsèque de soin psychique. 


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