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Annulation du Congrès 2020 du GREPFA-France

Annulation des journées de formation du GREPFA-France de juin 2020

La situation sanitaire que nous avons traversé nous a contraint à devoir annuler les journées de formation des 11 et 12 juin 2020 à Paris.

Sans possibilité de trouver des dates satisfaisantes de report avant la fin de cette année, le comité d'organisation a définitivement entériné l'annulation de ces journées.

Nous vous informerons de la suite de nos activités dès que nous le pourrons.

D'ici là, vous pouvez continuer à consulter les actes des précédentes journées compilés sur notre site (colonne de gauche). Celui-ci avait rencontré des soucis d'accès, nous empêchant de l'actualiser pendant plusieurs mois: c'est finalement rétabli ! Veuillez nous excuser de ce silence bien involontaire et de ce désagrément.

Nous vous adressons plein d'énergie et d'enthousiasme pour la poursuite/reprise de vos activités auprès des personnes accueillies, des accueillants et assistants familiaux, ainsi que de l'ensemble des professionnels (soignants ou non) de l'Accueil Familial.

Bien amicalement.

L'équipe du GREPFA-France

Congrès Paris 2018

Actes des 13èmes Journées de Formation du GREPFA France

CLIQUER dans Actes des Congrès (à gauche ;)) sur Congrès 2018 à Paris

qui se sont tenues les Jeudi 7 et vendredi 8 juin 2018 à Paris

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Si le lien ne fonctionne pas, contactez le webmestre pour l'en informer.

Déplier Fermer  Congrès 2008 à PARIS

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 1 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

« Le choix institutionnel de développer l’accueil familial 

thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie : éléments d’une 

décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action 

institutionnelle et territoriale » 

Fabrice LAURAIN 

Directeur d’hôpital 

Directeur du GIP TELEMEDECINE de PICARDIE 

Mesdames,mesdemoiselles , messieurs, ce qui me vaut le plaisir d’être parmi vous 

aujourd’hui n’est sans doute pas ma qualité de directeur d’une structure de 

coopération sanitaire public-privé qui développe des solutions collaboratives et 

mutualisées de transfert d’images, de données , des dossiers médicaux et médico 

sociaux partagés, mais plus un parcours professionnel qui depuis plus de vingt 

années maintenant, m’a amené à traverser les services de protection de 

l’enfance, les services de l’Etat, des établissements de santé, et qui au détour de 

mes pérégrinations géographiques me donna l’occasion de croiser multitude de 

professionnels , d’usagers, de familles, d’élus, avec quelques constantes : 

je suis un forcené du droit des gens à une vie sociale aussi banale que 

possible, et de la liberté individuelle, du droit inaliénable à l’accès au droit 

commun ; 

je m’estime un professionnel militant du respect des compétences des 

professionnels de santé et socio éducatifs 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 2 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

je suis pétri de la conviction que les lois et règlements sont tout sauf 

inutiles, mais au contraire sont une référence qui permet , notamment vis- 

à-vis des catégories d’établissements et services , les uns sanitaires, les 

autres médico sociaux, et sociaux, de cadencer le parcours de soins et de 

réinsertion des usagers, et qui peut et doit fonder une clarté du dialogue 

entre l’usager , le professionnel et les institutions sur sa situation exacte 

au regard de la maladie mentale, du handicap, de la dépendance, des droits 

ouverts ou potentiels ; 

bien sûr ce ne sont pas mes seules convictions ; j’ai aussi celle, bien chevillée, 

que si la société peut légitimement être admirative du travail et de la 

compétence, du dévouement des professionnels qui interviennent auprès des 

personnes souffrant de pathologies mentales, elle a aussi le droit et le devoir 

à travers son administration d’être exigeante , et même très exigeante vis-à- 

vis de ces mêmes professionnels, au nom des usagers, au nom des ressources 

que la collectivité consacre à la santé des plus fragiles d’entre ses citoyens ; 

quand il m’a été demande d’évoquer ,initialement, les aspects budgétaires et 

financiers de l’accueil familial thérapeutique, j’ai immédiatement répondu que 

je ne donnerai pas de chiffres, mais vous proposerai quelques éléments de 

réflexion  sur les motifs institutionnels, les bons, les moins bons, les 

franchement mauvais, qu’il m’a été donné de constater, quant au 

développement des places d’accueil familial thérapeutique pour les malades 

mentaux ; je ne citerai pas d’exemple nominatif, je ne prétendrai aucunement 

entrer dans la dimension du soin et du sens que peut avoir le placement 

familial thérapeutique ( ou l’accueil familial thérapeutique dans une version 

plus satisfaisante ) dans un parcours de soins, encore que l’on peut constater 

que dans certains établissements, le placement familial thérapeutique a été 

plutôt la fin du parcours… 

j’évoquerai successivement : 

les considérations qui ont pu permettre ou provoquer le développement de 

services d’accueil familial thérapeutique par des établissements de santé 

mentale,  

les modifications fondamentales que devrait induire la loi de 2005, la 

création des maisons départementales des personnes handicapées, de la 

prestation de compensation 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 3 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

les potentialités offertes par la création des agences régionales de santé 

et leurs limites ; 

les facteurs de choix essentiels que sont avant toute autre chose la 

dynamique soignante et de réinsertion, le projet institutionnel, le projet 

de vie, le projet de soins, les réseaux de partenariat et de confiance qui 

seuls , patiemment tissés et entretenus, peuvent être la clef du 

développement des solutions d’accueil familial thérapeutique de bonne 

qualité 

deux idées à retenir, si ce n’est que deux, dans mon intervention : 

il ne faut pas se laisser enfermer dans une logique de « moins cher, plus 

cher , que quoi ? que l’hospitalisation à temps plein, alors que l’on sait qu’un 

lit vidé devient un lit rempli immédiatement, pour de bonnes ou mauvaises 

raisons ? qu’une sortie vers du logement autonome, avec quel suivi ? de quel 

coût parle t on ? de quel tarif parle t on ? l’accueil familial thérapeutique 

est un mode d’hospitalisation, il suppose une équipe, une veille, un suivi , 

des outils ? qu’est ce qui est comparable ?ne pas se laisser enfermer dans 

la logique du tarif qu’on perçoit et du tarif qu’on paye est une nécessité 

pour le soin et la réinsertion ; car de toutes les façons, quand il faut 

opérer, on opère, quand il fait prescrire, on prescrit, quand on réinsère, on 

doit aussi le faire sur une considération de besoin et de projet ; l’élément 

financier est une contrainte, mais c’est celle du gestionnaire ; un service a 

toujours un coût, et il génère toujours des recettes pour l’établissement 

de santé ; de même la réinsertion d’un malade mental va générer des coûts 

sociaux ( suivi social, droit au logement, soins ambulatoires, prestations de 

compensation ) ; faut il les rajouter, et à quel sous total absurde ?  

l’accueil familial thérapeutique doit être une passerelle vers le droit 

commun des personnes dépendantes, et rien ne saurait plus justifier, pas 

plus qu’avant d’ailleurs, alors que depuis 1989 les dispositifs d’accueil 

familial des personnes âgées et handicapées ont été fixés par la loi, il soit 

refusé à un malade mental de constater ses incapacités et sa dépendance 

et son droit à la bienveillance de l’aide sociale départementale, à l’AAH, 

aux orientations et accompagnements vers des établissements et services 

d’accompagnement adaptés et tarifés et financés selon le droit commun ; 

rien, sinon l’incapacité des uns et des autres à sortir des frontières 

institutionnelles entre qui paye quoi, sans réelle considération du besoin 

des gens, l’absence de dialogue s’est souvent installée entre ceux qui 

s’estiment incompris et avoir affaire à des services de conseils généraux 

et des associations spécialisées dans le handicap mental ou moteur qui 

font preuve de mauvaise foi pour préserver les budgets sociaux à leur 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 4 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

avantage exclusif, et ceux qui se plaignent d’un hermétisme des 

psychiatres et de leurs équipes et de la soit disant volonté de l’ARH de 

faire des économies et dégager du sanitaire vers le social à tout prix 

et notre patient dans tout cela ? 

1- LES CHOIX HISTORIQUES DES INSTITUTIONS 

 

 

Le développement des accueils familiaux thérapeutiques a pu avoir plusieurs 

facteurs déclenchants dans les établissements de santé mentale 

UNE AUTRE EPOQUE ?: 

d’abord dans les meilleurs des cas un projet d’un médecin, d’une institution 

, délibéré, de privilégier une vie pour des patients chroniques, qui les 

ramène à une culture connue, familière, celle du milieu agricole, rural, des 

travaux aux champs et de la vie au village ; certes la qualité des lieux 

d’accueil est un autre débat, mais à tout une bonne intention et une 

stratégie perceptible des équipes ; bien entendu la qualité de la 

surveillance des lieux d’accueil et du suivi des patients est elle aussi 

concrètement très aléatoire au cours de la vie des institutions ; parfois le 

meilleur, souvent le médiocre, parfois le pire ; 

il y a eu aussi, comme pour l’ « accueil des petits orphelins » et des 

« petits abandonnés », des motivations plus particulières et plus utilitaires 

des ruraux, recherche d’argent, de main d’œuvre ; ces petites gens bien 

souvent, ou ces paysans aisés, trouvant auprès des déficients intellectuels 

et mlades une main d’œuvre certes parfois peu productive, mais malgré 

tout docile, habituée à des rythmes de vie, des gestes, des attitudes 

familières de vie, dans un milieu somme toute rude pour tous, où 

l’affection et les sentiments avaient peu de place ; dans ce cas le sort du 

patient a souvent peu différé de celui des ouvriers journaliers , des 

petites mains. Le débat peut par contre s’ouvrir au sujet de ces 

placements beaucoup plus récents, en familles d’accueil ou en lieux de vie 

souvent non autorisés, non contrôlés , où les constats faits lors 

d’inspections par les autorités renvoient à ce que l’on aimerait être une 

autre époque ; tel foyer ,clandestin pour tous sauf pour le CHS et le maire 

du village, qui prête des bras aux exploitants agricoles, sans contrôle, sans 

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M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

salaire, avec un père tout puissant , qui arrange bien , parce qu’il ne 

dérange pas et qu’il ne demande pas cher…on n’est pas en 1900, mais en 

1998…on n’est pas en sibérie orientale, mais en France… 

 UNE VOLONTE GUIDEE PAR UN INTERET ECONOMIQUE / 

à partir de la volonté des soignants, l’institution a souvent et au moins 

parfois été sensible au facteur économique ; dans un dispositif de prix de 

journée, puis plus récemment de dotation globale, puis de dotation annuelle 

de financement, demain de T2A, l’analyse comparative entre le coût de 

l’occupation d’un lit et celui d’un accueil familial, entre la construction d’un 

bâtiment et sa rénovation , ou bien l’externalisation de certains patients 

est vite à l’avantage de cette dernière ; 

point trop de cynisme, les directeurs d’hôpitaux, les administrateurs de 

fondations, ont un coeur, mais quand il peut être conforté par les réalités 

financières, c’est toujours beaucoup plus facile pour  concrétiser un projet 

 HISTORIQUEMENT et encore AUJOURD’HUI , il n’est pas  possible d’avoir un 

raisonnement monolithique sur les aspects budgétaires de l’accueil familial 

thérapeutique ; tout dépend des réalités du lieu et du moment, de la synergie des 

acteurs, des positions et des régulations en jeu au cœur de l’institution 

psychiatrique et de ses acteurs partenaires . 

2- LES ELEMENTS BUDGETAIRES – LES ELEMENTS CONSTITUTIFS 

DES COUTS 

 

l’accueil familial thérapeutique peut être de plusieurs types : 

o les familles d’accueil thérapeutiques  stricto sensu : au sens de la 

réglementation en vigueur, des familles sélectionnées directement 

par l’établissement pour accueillir des adultes, au plus au nombre de 

3 simultanément ; des familles d’accueil pour mineurs , disposant 

d’un agrément du Département ( président du conseil général) et 

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éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

embauchées par l’établissement ; en tout état de cause l’existence 

d’un service AFTA ou d’AFTE est constatée par autorisation ARH ; 

o l’accueil séquentiel ou de longue durée ; 

o l’accueil dans des lieux de vie dépassant trois personnes 

simultanément 

o l’accueil dans des familles disposant de plusieurs types 

d’habilitations 

les éléments constitutifs des coûts et des recettes 

o quant aux coûts, ils dépendent bien entendu de la régularité du 

dispositif mis en place par l’institution de santé mentale, et du 

contexte départemental 

o pour ce qui concerne les adultes et les enfants, des normes 

réglementaires encadrent les rémunérations minimales dues pour les 

enfants, seuls des statuts locaux pour chaque CHS encadrent la 

rémunération des accueils d’adultes ; je ne ferai ni l’injure ni l’ennui 

d’en rappeler les éléments constitutifs, par contre j’insisterai sur le 

lien entre : 

 

 la rémunération et les compensations versées par les CHS et 

les statuts départementaux concernant les accueils d’enfants 

confiés à l’ASE, les services de placement familial spécialisé 

pour les enfants handicapés, les familles d’accueil pour 

adultes handicapés et personnes âgées ; il est évident que le 

CHS doit se placer au moins au m^me niveau que les 

Départements pour être attractifs, ce qui signifie que sauf 

exception, la fixation des tarifs est largement impactée par 

des facteurs exogènes , car les départements et les 

établissements pour personnes handicapées se soucient fort 

peu de concertation avec les institutions de santé mentale ; 

 

 le fait qu’IL ME SEMBLERAIT DONC FORT PERTINENT 

QUE SOUS L’ EGIDE DES ARH, et du fait d’une action 

volontariste des CHS eux-mêmes, des CONCERTATIONS 

SOIENT EFFECTIVES ENTRE LES DIFFERENTS 

FINANCEURS ET EMPLOYEURS POUR HARMONISER ET 

EN TOUT CAS CONCERTER LES MODES DE 

REMUNERATION, pour éviter concurrence, débauchage, 

voire incohérences, effets  induits sans concertation ; 

 

 dans ce but, des assises départementales des accueillants 

familiaux enfants et adultes, la constitution de groupement 

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d’employeurs avec des instances de concertation sur les 

profils des accueillants, pour gérer les multi accueils, les 

cohabitations de population, créer des bases statutaires 

harmonisées….seraient fort opportunes… 

l’organisation du suivi et des services de l’institution de santé mentale : à 

tout le moins , on est en droit d’attendre qu’une véritable équipe soit 

constituée, organisée, pour un suivi efficace , présent, avec une veille, une 

télé organisation par visio avec les lieux d’accueil ; 

o nous reviendrons sur l’organisation du suivi , mais en tout état de 

cause, une transversalité et une intersectorialité, qui permettent 

de mutualiser les moyens, et d’organiser une veille optimales, sont à 

privilégier 

les recettes : pour les adultes et enfants , la psychiatrie continue à 

fonctionner en dotation annuelle de financement, mais demain, l’enjeu 

d’une VALORISATION DE l’ACTIVITE DE PSYCHIATRIE, prélude à la 

T2A, est primordial ; les services chargés de l’accueil familial doivent donc 

veiller à ce que soit mis à leur disposition l’outil de suivi et de saisie de 

l’activité médicale et paramédicale, avec une maîtrise de l’ensemble des 

critères et une saisie des actes sous la responsabilité réelle des équipes ; 

si dans l’établissement il n’y a pas de service intersectoriel assurant 

l’AFTA et/ou l’AFTE, il y a de toute évidence intérêt à avoir ees pratiques 

homogènes, donc à se doter d’une assurance qualité sur la saisie de la 

VAP ; maximiser l’exhaustivité de l’ activité est un enjeu évident d’ores et 

déjà vis-à-vis des autorités sanitaires et des directions d’établissements ; 

rendre compte de l’activité c’est se donner les gages d’obtenir une juste 

évaluation des coûts, donc de négocier et obtenir que soit mis en place un 

centre de responsabilité, une UF, un suivi détaillé des coûts ; 

est il raisonnable de parler de comparaison des coûts et des recettes 

entre l’hospitalisation temps plein, l’accueil familial thérapeutique, l’accueil 

familial social ? c’est une logique perverse en ce qui concerne les éléments 

qui doivent guider les arbitrages institutionnels ; rappelons seulement 

qu’au titre de la réglementation et des principes de la sectorisation , 

chaque établissement devrait offrir une palette de prise en charge 

complète, donc permettant une réelle continuité des parcours individuels. 

Dès lors , ce qui apparaît comme les seules lignes de force des choix 

institutionnels sont les questions suivantes : 

o Existe-t-il oui ou non des prestations d’AFT ? 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 8 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

o Comment sont elles organisées et comment faut il les organiser ? 

o Comment l’établissement les finance ? 

o En les créant , l’établissement décide-t-il de corriger des 

inadéquations de prise en charge, soit des maintiens en 

hospitalisation indûs ; les places libérées en hopitalisation temps 

plein seront-elles fermées ou simplement réoccupées même si 

fluidifiées ? en synthèse, l’établissement auto finance t il en 

redéployant ? chaque situation institutionnelle sera différente ; 

o Quelle est la coordination et la complémentarité avec les dispositifs 

sociaux et médico sociaux ? on sait que souvent les uns se sont 

construits par les lacunes et par défaut des autres ; or la loi de 

2005 sur la compensation des incapacités, en rappelant à juste titre 

que les malades mentaux peuvent être des handicapés ou des 

« vieux » comme les autres, fournit l’occasion et la légitimité , voire 

l’impérieuse nécessité morale et éthique aux professionnels de 

santé mentale de questionner leurs partenaires, et les autorités 

sanitaires et territoriales pour refonder les filières de prise en 

charge autour de l’évaluation individuelle des situations et de la 

reconnaissance des droits communs à toute personne handicapée ou 

âgée, sans préjudice de l’ardente obligation de qualité faite aux 

professionnels de santé mentale dans leur suivi, leur transparence, 

leur traçabilité d’intervention   

3- les ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UNE PALETTE D’OFFRE 

D’ACCUEIL ET DE SUIVI 

 

 

l’hospitalisation temps plein est un temps du parcours, comme l’AFT en est 

un autre 

o l’accueil familial thérapeutique des adultes doit être séquentiel, 

limité dans le temps, il ne saurait se concevoir comme le 

bannissement à la campagne de patients qu’on ne veut plus avoir en 

pavillon , et qu’on ne peut faire reconnaître comme dépendants 

handicapés ou âgés ; 

o l’accueil familial thérapeutique des enfants est historiquement un 

substitut à une hospitalisation jugée déshumanisante et 

destructrice ; mais cela n’en reste pas moins un temps 

d’hospitalisation  

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 9 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

o dans ces deux modalités AFTA et AFTE, l’usager est un patient 

hospitalisé, à temps plein sous la responsabilité de l’établissement, 

le suivi doit être sanitaire et global et implique l’organisation d’une 

équipe soignante , sous l’autorité d’un médecin,  avec un dispositif 

d’astreinte et de veille à distance, très protocolisé ; le suivi sur 

« site » d’accueil par la seule assistante sociale de l’hôpital est un 

grave manquement à ces obligations ; le lien avec le service des 

urgences de l’établissement, avec des protocoles de retour, 

d’évaluation des situations en cas d’urgence, le cas échéant avec une 

possibilité de visio et surtout un processus de déclenchement d’un 

déplacement infirmier in situ, est une obligation ; 

o il est donc évident que l’AFTA- exil, à des distances excessives, 

hors région , avec des modalités de suivi discutables, voire 

inexistantes, doit être exclu ; l’image des AFTA est souvent liée à 

ces cas discutables ; 

o la modalité d’AFTA peut être soit dans une famille d’accueil 

recevant au maximum trois adultes , sans doublon avec d’autres 

populations accueillies, soit dans un établissement social, ou un lieu 

de vie dûment agréé , avec lequel le CHS  a passé une convention, 

précisant les obligations de chacun, les prestations,les modalités 

tarifaires, les relations de partenariat ; mais attention , les lieux de 

vie ne peuvent plus être ces lieux sans statut précis, au pire des 

foyers de vie non déclarés aux autorités… depuis 1971 et la 

première loi sur l’accueil collectif, instituant un régime déclaratif 

non abrogé d’ailleurs, les lieux d’accueil collectif doivent être 

déclarés et les établissements de santé mentale ne peuvent 

prétendre ignorer la loi… force est de constater que certains ont 

vécu dangereusement…  

d’ailleurs le régime déclaratif reste un excellent moyen conjointement pour un 

établissement de santé mentale, et pour un lieu de vie professionnalisé grâce aux 

recettes que lui procure l’accueil thérapeutique , de forcer la porte de services 

de l’Etat ou de départements ; ceux-ci sont certes prompts à déplorer les 

difficultés d’accueil de malades mentaux, mais peu enclins à impliquer leur 

autorité pourtant réglementaire dans un dossier d’autorisation ; le régime 

déclaratif est connu de certains d’entre vous ; l’autorisation n’est pas exclusive 

d’un contrat ou convention d’exclusivité entre un lieu d’accueil et un CHS. 

la modalité d’AFTE peut être soit un service d’AFTE du CHS recrutant des 

familles d’accueil agréées par le président du conseil général ( on pourrait 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 10 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

d’ailleurs penser  qu’il serait souhaitable d’évoluer vers cette obligation 

pour les FTA aussi…), soit une convention avec un gestionnaire disposant 

d’une autorisation de service de placement familial spécialisé ( par ex 

association gérant des services pour enfrants handicapés, notamment avec 

des troubles du comportement), soit encore par convention avec un 

établissement social qui pourrait mettre en place un groupe spécifique de 

vie , médicalisé par convention avec le CHS. 

Dans tous les cas il faut viser à ce que les AFTA et AFTE cessent de se 

substituer aux lacunes et résistances des uns ou des autres, aux 

incompréhensions historiques entre le monde du social qui rejetterait les 

malades mentaux et les troubles du comportement, la psychiatrie qui 

suivrait peu ou pas ses patients et ferait sortir des fous des asiles, ou 

bien prendrait en otage des familles d’accueil démunies… 

Le placement en lieu de vie familial au long cours doit être nécessairement 

ASE, ou nécessairement en famille d’accueil pour adulte handicapé ou 

personnes âgée ;  la maladie mentale traitée induit que dans l’évaluation 

d’un usager on préconise d’un point de vue médical qu’à un certain moment , 

la personne ne relève plus d’une responsabilité 24/24, mais d’un 

accompagnement en ambulatoire, de consultations, d’activités de jour,… ; 

c’est bien la décision médicale qui doit primer sur toute autre ; à partir de 

ce constat, on recherche à élaborer un projer de vie, une suite de 

parcours, qui induit une évaluation des incapacités et dépendances, et de la 

situation familiale pour un enfant, en fait que l’on formalise et valide les 

différents éléments de l’adaptation du projet de suivi et de vie ; et en 

principe pas l’inverse : «  chouette, on a trouvé une place en famille 

d’accueil ou en lieu de vie, ou en établissement…donc on fait vite  un 

dossier » ; c’est comme cela que l’on a bloqué les partenariats et les 

filières ; certes la psychiatrie n’est pas seule responsable, mais elle l’est 

autant que le sont  des départements, des commissions diverses et variées 

( CDES, COTOREP, admission à l’aide sociale …) par leur aveuglement ; 

entre le « on est incompris et rejetés » et «  ils font n’importe quoi », on a 

de temps à autre persisté dans des dialogues de sourds… 

4- l’organisation du suivi   

 

 POUR ÊTRE EXIGEANT dans l’accès aux droits et à un réseau de partenaires et 

de financements, l’établissement  doit l’être vis-à-vis de lui même dans son 

organisation : 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 11 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

un dossier médical et social unique et numérisé, accessible aux  

professionnels  

une équipe intersectorielle pluridisciplinaire, repérable et repérée par les 

partenaires, responsable, et utilisant les prestations de soins des 

différents secteurs de psychiatrie ( hospitalisation , consultations, …) ; 

organisée, mobile, réactive, intervenant aussi bien en famille d’accueil 

qu’en lieu de vie ou établissement conventionn酠

des moyens identifiés et évalués, une valorisation de l’activité et un centre 

de responsabilité avec des objectifs et des critères d’évaluation : cela 

peut signifier dans les établissements où l’on a un seul pôle de psychiatrie, 

une responsabilité de ce pôle sur cette unité , ou la création d’un pôle 

AFTA, + un pôle AFTE dans les CHS ; c’est certes une position qui peut 

varier d’un établissement à l’autre , mais je la crois plus opérationnelle 

qu’un émiettement entre les secteurs ; 

une dispersion géographique des lieux d’accueil familial limitée à ce que 

l’équipe peut assumer en termes de couverture de qualité, avec un vrai 

suivi ; en clair se limiter aux territoires couverts 

enfin, l’évaluation des dépendances, l’évaluation de la réponse aux critères 

sociaux et médico sociaux d’accueil dans les dispositifs de droit commun , 

que ce soit l’ASE, les droits de la compensation, de la prise en charge de la 

dépendance et partant l’accès aux orientations de droit commun ; cette 

évaluation doit cesser d’être comme trop souvent la seule responsabilité 

des assistantes sociales avec un avis médical, mais être portée de façon 

PLURIDISCIPLINAIRE ( d’ailleurs c’est ce que demande la CNSA) par la 

communauté des soignants, avec des protocoles formalisés internes et de 

relations externes 

5- DES LORS UNE VRAIE EXIGENCE  

 

les équipes de santé mentale doivent revendiquer et assurer une vraie 

présence, portée par les psychiatres mais aussi par les psychologues et les 

soignants , dans les instances d’orientation et d’accès aux droits 

les institutions de santé mentale, portées par l’ARH et une dynamique 

territoriale , doivent pouvoir participer aux arbitrages territoriaux des 

schémas médico sociaux et sociaux, être acteurs des dispositifs d’accueil 

familial social 

on peut penser que les établissements de santé mentale, très demandés 

dans les soutiens aux acteurs sociaux et médico sociaux, doivent dépasser 

les approches de gré à gré de tel professionnel à tel autre ou strictement 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 12 

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éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

reposant sur tel ou tel psychiatre, au profit d’une discussion du gagnant- 

gagnant avec les associations du secteur « handicap » , avec les « conseils 

généraux » et les EHPAD,  

l’accueil des handicapés psychiques, des handicapés mentaux, des troubles 

psychologiques, devrait être porté comme cela a pu être le cas par 

endroits, dans des oncertations territoriales associant l’Etat, les 

départements, les associations, les établissements, voire au mieux 

déboucher sur des groupements de coopération sociale ou médico sociale 

les établissements de santé mentale pourraient systématiquement 

solliciter seuls ou en convention avec des associations existantes d’ 

habilitations de suivi des placements familiaux sociaux 

6- DES LORS UN RESULTAT RECHERCHE 

 

ce qu’on recherche, ce n’est pas une économie budgétaire, ce n’est pas le 

maintien d’un statut de malade mental hospitalisé qui permet une prise en 

charge à 100 %, ce n’est pas la libération de lits , ou les redéploiements ; 

c’est à travers la formalisation de processus fluides, la continuité du 

parcours de réinsertion d’un usager, que d’abord on essaye de ne pas 

étiqueter socialement et statutairement plus malade qu’il ne l’est, qu’ensuite 

on fait accéder au droit commun des usagers souffrant d’incapacités liées à 

l’âge, à des manifestations induites par un type de pathologie, par des 

troubles induits, par une situation sociale individuelle ;  

 

l’enjeu des relations avec les MDPH est essentiel ; l’accompagnement des 

ARH  et des services de l’Etat est nécessaire pour que l’accueil de longue 

durée en milieu familial soit de plein droit l’accueil social avec un contrat 

d’hébergement, un projet de soins ; 

 

les potentialités offertes par les innovations de la loi de 2005 sont réelles ; 

en effet , le président du conseil général devient l’interlocuteur central, à 

travers le directeur de la MDPH , et les représentants de l’assemblée 

départementale dans les instances des établissements ; dès lors , comme il 

détient l’ensemble des compétences « handicap » et personnes âgées, en 

termes d’accès individuel aux droits de la compensation et de la dépendance, 

il est plus aisé de gérer avec cette collectivité l’ensemble des facteurs de 

décision ; 

 

8ème congrès du GREPFA France, Paris (29-30 mai 2008) 13 

M. Fabrice Laurain, « Le choix institutionnel de développer l’accueil familial thérapeutique ou l’accueil en lieu de vie

éléments d’une décision stratégique et politique- du projet de vie à l’action institutionnelle et territoriale» 

enfin , l’évolution des ARH vers les ARS et la concentration des décisions en 

matière sanitaire et médico sociale ne va que renforcer ce lien étroit et 

stratégique ; 

 

l’enjeu est que, quelqu’en soit la résultante individuelle en termes de 

ressources disponibles , l’usager soit bien à chaque moment de son parcours 

en adéquation état de santé- iTunes.lnkdépendance- incapacités, statut social  


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